L’apiculture bio, respectueuse des abeilles, de l’environnement et des consommateurs

L’apiculture biologique est une pratique raisonnée. Elle est soumise à une réglementation très stricte visant à contrôler toute la chaîne de production du miel et à limiter son impact sur la biodiversité. Seulement 0.5% des apiculteurs suisse possèdent la certification BIO : sacomplexité en fait une rareté, de même que le miel bio s’impose comme un produit d’exception.

Apiculture bio ou classique : quelle est la différence ?

L’apiculture labellisée Bio, gage de qualité quant aux conditions de production du miel, est soumise à un cahier des charges très réglementé. Les abeilles, en majorité d’origine biologique, évoluent dans des ruches intégrant des matériaux naturels et au sein d’un environnement nectarifère contrôlé : un rayon de butinage sauvage ou certifié bio d’au moins 3 km, éloigné des sites industriels à risque et des autoroutes. D’autres critères entrent en jeu, comme les méthodes de nourrissage, de traitement contre les maladies et d’élimination des parasites.

Alimentation sucrée de substitution non-bio, antibiotiques et pesticides sont interdits pour favoriser alimentation naturelle, prévention, prophylaxie et récolte écoresponsable de mai à septembre : « mes 450 ruches sont réparties dans une trentaine de sites en Rhône- Alpes. Ces ruchers, je les transhume tout l’été pour et produire suivre le cycle de floraison différents miels, acacia, châtaigner, montagne aux saveurs, textures et vertus variées. Je récolte durant environ 4 mois, toujours en laissant le miel de la partie basse en nourrissage. Ce sont les abeilles qui gèrent ensuite leurs provisions de nectar durant l’hiver. Je complète si besoin avec du sirop biologique que je fabrique moi-même. Il peut même arriver qu’on arrête la production, si l’année est très mauvaise, comme en 2021 », explique Olivier Celle, producteur français de miel bio.

Label Bio : peut-on lui faire confiance ?

Les yeux fermés ! Sélection de races d’abeilles adaptées, rustiques et résistantes, transhumance et gestion des ruches accrues, remèdes et nourrissage naturels : l’apiculture bio préserve le mode de vie et le bien-être de la colonie autant que l’environnement ou la qualité du miel récolté. Le label Bio oblige l’apiculteur à respecter des règles de traçabilité et d’étiquetage qui permettront aux organismes de certification d’évaluer la conformité de son exploitation.

Olivier Celle, apiculteur bio en témoigne : « Je déplace régulièrement mes ruches au gré des floraisons mellifères. Aussi sont-elles connectées, de même que mes emplacements sont géolocalisés. En tant qu’apiculteur bio, une grande partie de mon activité consiste à trouver des terrains conformes au label bio. Le changement climatique a rendu la tâche plus difficile, car les itinéraires mellifères sont beaucoup moins stables et riches qu’autrefois. »

Qualité, propriétés, goût : le miel bio est-il meilleur que le non bio?

Oui et… non. Le label bio conserve la qualité, les propriétés et l’arôme du miel puisqu’il le préserve de facteurs extérieurs à même de l’altérer : pollution environnementale, utilisation de produits de synthèse, méthodes industrielles, etc. Toutefois, l’abeille, certes bio, demeure libre de butiner par-delà son périmètre contrôlé.

Aussi, le cahier des charges Bio est difficile à mettre en œuvre. Olivier Celle le confirme : « obtenir et conserver la certification bio n’est pas simple. Par exemple, j’utilise des traitements antiparasitaires naturels, certes, mais il faut les compléter de soins biomécaniques respectueux du cycle de vie des abeilles. Cela implique une gestion globale du rucher toute l’année, donc beaucoup de temps et beaucoup de bras. D’où le prix du miel bio, souvent plus cher que le conventionnel. »

Conséquence : beaucoup d’apiculteurs utilisant des méthodes traditionnelles.
Conclusion, un miel de thym classique ne sera pas forcément moins pur, moins bon, moins puissant ou moins naturel que le bio !